D'origine Française, Pauline Gransac vit et travaille à Québec. Elle est détentrice d'un Diplôme National d'Arts Plastiques (école des beaux arts de Toulon, France, 2018) et d'une Maitrise en Art Visuel (Université Laval, Québec, 2022). Son travail a fait l'objet de plusieurs expositions collectives et en solo au Canada, et fait partie de plusieurs collections privées au Canada et en Europe.
Se posant en observatrice du vivant et de la nature, elle s’inspire de la structure des végétaux et des minéraux, de l'anatomie d'insectes et d'animaux, et de phénomènes naturels. Les notions d’individualité, d’identité et de la transformation de celle-ci par la dynamique de groupe sont récurrentes dans son travail. Elle a un intérêt particulier pour le comportement du vivant, les phénomènes de rassemblements d’individus, et pour la formation d'essaims, de multitudes et de masses résultant des instincts de survie chez les oiseaux et les insectes. L'illustration naturaliste et sa place parfois ambigüe dans le monde de l'art, occupent également une place importante dans ses recherches.
Sa pratique évolue principalement par le médium du dessin : dans un processus de création lent où l’image se construit par l'accumulation de couches transparentes de graphite ou d’encre, des végétaux, des champignons ou des essaims d’oiseaux forment des multitudes grouillantes ou des masses compactes.
Elle explore différents degrés d'abstraction et la façon dont celle-ci peut se révéler au travers du naturalisme. Son travail évolue entre un dessin naturaliste où les individus représentés sont facilement identifiables, et une approche abstraite où la manipulation d’échelle, la fragmentation du vivant, la gestion de l’espace, ou la non-représentation de certains éléments anatomiques permettent de décontextualiser le sujet. Celui-ci devient alors une matière brute et anonyme. À travers ce processus patient ou domine un désir de perfection, le rapport à l’image gagne en intimité tout en évoluant vers une dissolution du sujet lui-même.